Le tarif prosumer : de quoi s’agit exactement ?

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Dans cet article, nous vous expliquons ce que vous devez savoir sur cette notion de tarif prosumer.

Tarif prosumer, quésaco ?

Le mot prosumer est la contraction de « producteur » et de « consommateur ». C’est une redevance payée par les propriétaires d’installation de panneaux photovoltaïques, d’éolienne domestique, d’installation hydraulique ou encore de cogénération.

Ce tarif est entré en vigueur en Flandre le 1er juillet 2015. Avant cette date, les propriétaires de panneaux photovoltaïques ne payaient pas de redevance supplémentaire pour l’utilisation réelle du réseau. En effet, lorsqu’ils injectaient la même quantité d’électricité que ce qu’ils produisaient réellement avec leur installation, ils ne payaient pas pour cette « utilisation du réseau ». Les gestionnaires de réseaux ont donc voulu rétablir la situation en introduisant un nouveau tarif forfaitaire. Le but étant de les faire participer à l’utilisation du réseau de distribution.

Mais avec l’arrivée des compteurs intelligents prévu en 2019 pour la Flandre, le tarif prosumer pourrait être remis en question côté flamand. Affaire à suivre …

Et en Wallonie, quand et comment sera-t-il appliqué ?

Actuellement, les prosumers wallons ne paient que s’ils ont consommé plus d’électricité qu’ils n’en ont produite sur une année. Comme pour la Flandre, le régulateur wallon de l’énergie, la Cwape, souhaite aussi faire payer dès le 1er janvier 2020 des frais de réseau sur tous les kilowattheures prélevés par ces « prosumers ».

Fin janvier 2019, le gouvernement wallon vient d’adopter en première lecture un texte de loi. Il dispense les propriétaires de panneaux photovoltaïques, qui ont installé leurs panneaux photovoltaïques avant le 1er juillet 2019, de payer ce tarif supplémentaire. Cela concerne environs 150.000 ménages actuellement. Ce tarif prosumer ne devrait donc finalement concerner que les installations futures, soit celles installées après le 1er juillet 2019.

Notons qu’à Bruxelles, ce tarif prosumer n’est pas d’application car les installations de production sont dotées d’un compteur bidirectionnel. Cela permet de se baser sur un comptage réel. Le consommateur est donc bien informé de la proportion d’électricité qu’il puise et injecte sur le réseau. Il valorise ainsi ses efforts d’autoconsommation du courant au moment où l’électricité est produite.

2 types de tarifs possibles

Concrètement, les prosumers pourront choisir entre :

  1. Un tarif capacitaire calculé sur base de la capacité, la puissance électrique de son installation.

Le tarif prosumeur varie selon le gestionnaire de réseau (GRD).  Voici les tarifs prosumer valables pour la période 2019-2023 en Wallonie. Ce tarif sera appliqué par défaut aux prosumer qui ne disposent pas encore d’un compteur double flux/intelligent.

Tarif_prosumer
Source : Cwape
  1. Un tarif proportionnel calculé sur base de l’électricité réellement injecté sur réseau de distribution.

Il s’agit d’un tarif (en EUR/kWh) qui sera, quant à lui, identique au tarif d’utilisation du réseau appliqué à tout utilisateur du réseau basse tension pour le prélèvement d’électricité.  À noter que ce 2ème type de tarif nécessitera néanmoins l’installation d’un nouveau compteur. Il s’agit d’un compteur double flux ou communiquant. Il faut prévoir un budget de 150€ HTVA.

Lequel choisir ?

Autoconsommation_prosumer

Le choix du tarif prosumer le plus adéquat est vraiment spécifique à chaque installation. Il varie selon que l’on consomme simultanément plus ou moins d’électricité que son installation photovoltaïque produit (autoconsommation). Il est donc essentiel de connaître sa consommation et sa production. En effet, il vaut mieux essayer d’auto-consommer au maximum puisque cela diminuera la quantité injectée et donc éventuellement les frais de réseau. Il faut ensuite valoriser cette quantité au tarif de distribution. Et si le montant obtenu est inférieur au forfait, il vaut mieux ne pas opter pour ce dernier ! Mais en résumé, plus vous autoconsommez, moins vous payez.

 

 

Enfin, sachez que même si la législation évolue et qu’en Wallonie, le système de compensation Qualiwatt n’existe plus, investir dans une installation de panneaux photovoltaïques reste très intéressant.

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